Construit par chapitre sur une semaine, la narratrice nous fait part de l'amour inconditionnel, voire passionnel, qu'elle éprouve toujours pour son mari, après 15 années de mariage.
Certes, elle a sa propre vie (elle est professeure d'anglais et traductrice de romans), une vie de famille à mener avec ses deux enfants, des amies, mais elle ne semble vivre que pour son mari. Ce mari issu d'un milieu très aisé alors qu'elle n'est rien. Alors elle fait tout pour être impeccable et désirable. Lorsqu'il rentre le soir à la maison, alors qu'elle l'attend, anxieuse, dans une mise en scène rodée, sur le divan en train de feindre de lire, et qu'elle analyse le moindre de ses faits et gestes, comportements, attitude, respiration.
Mais voilà, elle est persuadée qu'il la trompe...
Au fur et à mesure des jours de la semaine, alors que le vernis se craquelle de plus en plus, laissant place à un portrait de névrosée, peut-être perverse voire manipulatrice, le lecteur est entraîné avec effroi dans ses confidences sans tabou, et chacun d'entre nous peut se retrouver dans certaines situations qu'il aura vécu, ou vit. Alors l'amour nous rend-il tous fous ? Dépendance affective sans autre intrigue que la consigne d'une semaine dans ce que l'on pourrait appeler un journal intime, qui peut être très dérangeant mais au final, très jouissif.
Ce titre de la rentrée littéraire 2021 a obtenu le Prix du premier roman
Coup de cœur de Virginie / Médiathèque de Saint-Amand-les-Eaux