Souvent étiqueté sous l’appellation « Shoegaze », le trio lillois Tapeworms nous montre avec cet album l’étendue de sa richesse sonore.
Vous avez déjà eu cet émerveillement, presque obsessionnel, pour une musique de jeu vidéo ? Lorsque j’avais une dizaine d’années, j’avais ce genre de fascination pour les musiques de Street of Rage, Sonic, ou encore celle du niveau marin de Mario 64. A l’époque j’étais obligé d’allumer les consoles pour pouvoir profiter de ces rêveries sonores. Quelques années plus tard, je retrouve chez Tapeworms cette même part de rêverie, ce son qui me plongeait autrefois dans un état introspectif, dans une musique qui me donnait instantanément envie de m’évader dans un monde beau, coloré et bienveillant.
Nous vivons, j’ai l’impression, une époque où le mélange fait sauter certaines barrières, plus besoin d’appartenir au gang des punks, ni au gang du Hip-Hop, ni à n’importe quelle autre caste musicale. Cet LP a très bien intégré cela. L’héritage Shoegaze reste un fil conducteur indéniable, mais mixé avec des sonorités J-Pop ou parfois même Hip-Hop façon Thundercat. Les guitares côtoient des synthétiseurs hypnotiques et stratosphériques. Les voix de Théo et Margot se mélange parfaitement, l’introversion devient une force, une beauté, un rempart à la difficulté d’être adulte avec toutes les choses désagréable que cela implique et malgré tout, on continue de faire les choses qui nous animent et nous définissent.
Le très beau clip de Safety Crash ici >
Définir un groupe est souvent une chose un peu biaisé. Nous projetons notre propre perception et aussi nos goûts personnelles et cela devient alors un simple fragment d’une réalité commune. Je vous invite donc vivement à aller voir TapeWorms en concert
Petit aperçu live ici >