Rebaptisé pour la circonstance, Muggs nous livre au sein de ce septième album solo ce qu’il maîtrise à la perfection ; des tracks hip-hop sombres, cauchemardesques,
de la trempe de ceux dont il truffe / a truffé certains albums de Cypress Hill. On pensera en particulier à des titres comme « Stoned raiders », « Clash of the titans » ou « Pass the knife ». Vous voyez l’ambiance ? Oppressants, horrifiques, effrayants, bourrés de samples de films de genre, de claviers psyché, d’influences seventies, les dix titres de ce nouvel opus assoient la réputation et le savoir-faire du bonhomme. Le sampling et le mix sont tellement bien foutus qu’on a l’impression parfois qu’un groupe joue. Pas besoin donc de parties vocales, les titres sont assez riches et bien construits pour nous faire basculer dans l’angoisse une demi-heure durant. Seulement ? Oui, c’est ce qu’on pourrait reprocher à ce nouveau projet, qui laisse un peu sur sa faim le fan, d’autant plus quand on connaît l’aisance et la productivité de Muggs dans le domaine. J’ai pour ma part un peu plus de mal avec une « Anicca » que je trouve certes bien lancinante et stressante mais un peu trop simple. Mais le reste est excellent. Trop court, mais excellent.
Marc - Saint Amand les Eaux