J'ai raté le coche. J'avais suivi le berlinois Ben Lukas Boysen et son electro mutante un temps, puis je l'ai perdu de vue quelques années.
Depuis 2016 exactement et son « Spells » enchanteur. Du coup, aujourd'hui, je m'attendais à retrouver une electro mutante et « piano-driven », comme on dit. Alors quand « Empyrean » déploie ses micro-mélodies tentaculaires à forte teneur ambiant, je suis surpris ; le changement est-il si grand ? Ah, non ; « Kenotaph » fait à nouveau flirter le trip hop jazzy, l'electronica et le néo classique au sein d'un titre très feutré et beaucoup plus classique mais très bon également. Et paf, « Medela » repart dans l'autre sens. Alors d'ici à ce que je vienne à en conclure que « Mirage » est un album de transition, y'a pas loin. D'ailleurs, si le piano s'invite encore une fois sur « Clarion », il est finalement très peu présent sur ce disque. Le style, pour autant, ne s'en trouve que partiellement changé, et on retrouve avec plaisir les ambiances rêveuses et sensibles dont on savait déjà le compositeur friand (et capable). Alors oui, c'est pas révolutionnaire. Oui, ils sont plusieurs à divaguer dans les mêmes sphères. Mais c'est quand même tellement bien fait qu'il serait ridicule de s'en priver.