Jason Isbell est « un autre » de ces purs produits musicaux américains. Né d'une famille, hum, compliquée dirai-je, il a grandi en écoutant de la country et du bon rock

élevé au grain, a appris la musique au sein du cercle familial et a frotté son inexpérience très tôt sur les routes des Etats-Unis en compagnie des Drive-by Truckers ou en solo, de rade en rade, divertissant les routiers et les honnêtes travailleurs. Bon, présenté comme ça, c'est loin d'être sexy. Mais voilà, tout ça est diablement formateur, et le résultat, on l'a sous le pavillon. Dès l'ouverture, « What've I done to help » impressionne : avec trois fois rien, Jason Isbell nous sort de son chapeau un titre non seulement efficace mais charriant une belle dose d'émotion. La plus classique « Dreamsicle » passée, on retrouve cette faculté à faire naître l'émoi avec une « Only children » plus folk rock mais magnifique. Plus rock, « Overseas » navigue pourtant les les mêmes flots. L'ensemble de l'album suit le même chemin ; une voie médiane entre folk, country, rock, blues et americana, un style qui n'a rien ou pas grand-chose d'original mais dont on ne se lasse pas. Cette authenticité chevillée au corps force le respect et fait sonner « Reunions » comme une pépite retrouvée après des années planquée sous une pile de vinyles, car même si le son n'est en rien daté, le modus operandi tient plus de l'héritage. Mais y'a pas à dire, c'est vraiment un bel héritage. (Marc - Saint Amand)

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